Introduction : pourquoi déposer une marque ?

Déposer une marque (INPI, EUIPO, OMPI) représente un investissement stratégique majeur pour votre entreprise. Cette démarche protège votre identité commerciale et renforce votre position concurrentielle. En effet, une marque déposée vous accorde des droits exclusifs sur votre signe distinctif.

Chaque année, des milliers d’entrepreneurs découvrent l’importance cruciale de cette protection. Malheureusement, beaucoup attendent trop longtemps avant d’agir. Résultat ? Ils perdent parfois leur droit d’utiliser leur propre nom commercial.

Préparer efficacement votre dépôt de marque

Analyser votre situation entrepreneuriale

Avant de déposer une marque, vous devez clarifier votre statut commercial actuel. Exercez-vous en tant qu’entrepreneur individuel, société ou association ? Cette information détermine directement la stratégie de dépôt.

De plus, appartenez-vous à un groupe de sociétés ? Dans ce cas, vous devez choisir soigneusement le titulaire du dépôt. Généralement, la société mère centralise tous les dépôts de marques. Cette approche simplifie la gestion et évite les pertes lors de cessions.

Conseil pratique : Une licence exclusive permet à la filiale d'agir en justice. Ainsi, elle conserve sa capacité d'action tout en sécurisant le patrimoine intellectuel.

Définir votre stratégie territoriale

Déposer une marque exige une réflexion approfondie sur la couverture géographique. Identifiez vos marchés prioritaires actuels et futurs. Cette analyse détermine les pays où vous devez protéger votre marque.

Avez-vous déjà effectué des dépôts antérieurs ? Si oui, dans quels pays ? Vos demandes ont-elles abouti ou rencontré des refus ? Ces expériences orientent votre nouvelle stratégie.

Point important : N'oubliez pas les pays de production. Déposer une marque localement facilite la lutte contre la contrefaçon. Cette protection s'avère particulièrement efficace contre les licenciés indélicats.

Établir un budget réaliste

Le coût pour déposer une marque varie considérablement selon la couverture territoriale. En France, comptez 190 € minimum pour un dépôt électronique. En revanche, une marque européenne coûte 850 € pour 27 pays.

Ces montants incluent uniquement les taxes officielles. Ajoutez les honoraires de conseil, les recherches d’antériorités et les éventuelles procédures d’opposition. Au final, prévoyez un budget global réaliste dès le départ.

Choisir et valider votre signe avant de déposer une marque

Comprendre les types de marques

Déposer une marque nécessite d’abord de choisir le bon type de signe. Les marques traditionnelles (verbales et figuratives) s’enregistrent plus facilement. Elles incluent les mots, logos et combinaisons graphiques.

Inversement, les marques non traditionnelles présentent plus de difficultés. Cette catégorie englobe les couleurs isolées, formes tridimensionnelles et slogans publicitaires. Chaque type exige une approche spécifique.

Attention : L'EUIPO applique des critères plus stricts que certains offices nationaux. Par conséquent, une marque refusée en Europe peut parfois être acceptée en France.

Éviter les motifs absolus de refus

Déposer une marque expose votre demande à un examen rigoureux. Les offices rejettent automatiquement certains signes. Voici les principaux motifs de refus :

Les marques non distinctives manquent de caractère distinctif. Par exemple, « Basique » ou « Top » n’identifient pas suffisamment l’origine commerciale. De même, les formes octogonales banales échouent généralement.

Les marques descriptives décrivent directement le produit ou service. Ainsi, « Rapide » pour un service de livraison sera refusé. Cette règle protège la concurrence loyale.

Les marques génériques désignent communément un produit. Elles tombent dans le domaine public et restent indéposables. Par exemple, « Smartphone » ne peut constituer une marque valable.

Les formes fonctionnelles répondent à des contraintes techniques. La forme des briques Lego illustre parfaitement cette limitation. Ces éléments ne peuvent monopoliser une fonction.

Maîtriser la classification de Nice avant de déposer une marque

Déposer une marque implique de désigner précisément vos produits et services. Le système international de Nice divise l’économie en 45 classes. Cette classification standardise les dépôts mondiaux.

Votre liste doit être suffisamment précise pour délimiter votre protection. Simultanément, elle doit rester assez large pour couvrir vos développements futurs. Cet équilibre détermine l’efficacité de votre marque.

Exemple concret : Un développeur de logiciels vocaux désignera "ordinateurs" et "logiciels de reconnaissance vocale". Cette approche couvre le matériel et les applications spécialisées.
Point clé : Les services de vente au détail nécessitent une désignation spécifique. Vous devez préciser les produits vendus pour délimiter votre sphère de protection.

Effectuer une recherche d’antériorités approfondie avant de déposer une marque (INPI, EUIPO ou OMPI)

Pourquoi cette étape reste cruciale?

Déposer une marque sans recherche préalable expose à des risques majeurs. Une opposition peut bloquer votre enregistrement pendant des mois. Pire encore, une action en contrefaçon peut vous contraindre à abandonner votre marque.

La recherche d’antériorités révèle les droits existants dans vos domaines d’activité. Cette investigation permet d’anticiper les obstacles et d’adapter votre stratégie. Ainsi, vous évitez les mauvaises surprises coûteuses.

Comprendre la dépendance Internationale

Déposer une marque internationale crée une dépendance avec votre dépôt de base. Pendant cinq ans, une attaque réussie contre votre marque française annule automatiquement vos protections étrangères. Cette vulnérabilité exige une vigilance particulière.

Cependant, le Protocole de Madrid offre une solution de secours. En cas d’invalidation, vous pouvez transformer vos enregistrements internationaux en dépôts nationaux. Cette procédure préserve vos dates de priorité.

EN SAVOIR PLUS: Comment effectuer une recherche de marque INPI en toute simplicité

Négocier avec les titulaires de marques antérieurs

Une recherche d’antériorités révèle parfois des obstacles contournables. Plusieurs solutions existent pour déposer une marque malgré des droits préexistants :

  • Accords de coexistence : Les parties délimitent leurs domaines d’activité respectifs
  • Acquisitions de marques : Vous rachetez les droits gênants
  • Licences croisées : Chacun autorise l’autre dans certains secteurs

Par ailleurs, une enquête d’usage peut révéler la vulnérabilité d’une marque antérieure. Une marque inexploitée depuis cinq ans risque la déchéance pour défaut d’usage.

EN SAVOIR PLUS: Recherche d’antériorité de marque : protégez votre entreprise efficacement!

Choisir la meilleure stratégie pour déposer une marque – INPI, EUIPO ou OMPI?

Le dépôt national français: déposer une marque auprès de l’INPI

Déposer une marque en France présente de nombreux avantages pour les entreprises hexagonales. Cette approche offre un excellent rapport qualité-prix et constitue souvent le choix optimal.

Le dépôt français présente un rapport qualité-prix remarquable qui en fait généralement la stratégie privilégiée par les praticiens du droit des marques.

L’approche française offre plusieurs avantages substantiels. D’un point de vue économique, l’investissement demeure accessible avec un coût de 190 euros pour trois classes lors d’un dépôt en ligne. Sur le plan procédural, les délais sont particulièrement attractifs puisque l’enregistrement intervient dans un délai de cinq mois en l’absence d’opposition de tiers. L’INPI se distingue également par une approche plus souple que l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) concernant l’examen des marques non traditionnelles, offrant ainsi de meilleures perspectives d’acceptation pour les signes innovants.

Cette démarche présente en outre un intérêt stratégique indéniable : elle permet de tester la solidité juridique de la marque avant d’envisager une extension géographique plus ambitieuse. Le système français confère également un droit de priorité de six mois, conformément à la Convention de Paris, facilitant les dépôts ultérieurs à l’étranger avec maintien de la date de priorité initiale.

Il convient de souligner que le dépôt français constitue juridiquement le fondement obligatoire de toute procédure d’extension internationale via le système de Madrid. Cette étape s’impose donc comme un passage incontournable dans l’élaboration de la plupart des stratégies de protection internationale des marques.

Déposer une marque de l’Union européenne

Déposer une marque européenne convient aux entreprises visant l’ensemble du marché commun. Cette approche centralisée simplifie la gestion et réduit les coûts globaux.

Ainsi pour les entreprises qui nourrissent l’ambition de conquérir l’ensemble du marché européen, le dépôt d’une marque européenne représente une solution particulièrement adaptée. Cette démarche centralisée transforme ce qui pourrait être un parcours semé d’embûches administratives en une approche rationalisée, tout en générant des économies substantielles.

L’attractivité de cette procédure repose sur sa capacité à offrir une protection uniforme à travers les 27 États membres de l’Union européenne. Plutôt que de naviguer dans les méandres de 27 systèmes juridiques différents, l’entrepreneur peut désormais s’appuyer sur une seule démarche pour sécuriser ses droits sur l’ensemble du territoire communautaire.

La dimension pratique s’avère tout aussi séduisante. Les entreprises françaises bénéficient de la possibilité de mener cette procédure centralisée dans leur langue nationale, éliminant ainsi les barrières linguistiques qui peuvent parfois compliquer les démarches internationales. Cette facilité administrative s’accompagne d’un avantage économique non négligeable : pour seulement 850 euros, une entreprise peut protéger sa marque sur l’ensemble du marché européen, un tarif qui défie toute concurrence comparé aux coûts cumulés de dépôts nationaux multiples.

L’ingéniosité du système réside également dans sa capacité d’adaptation. Si une marque européenne venait à échouer lors de la procédure d’enregistrement, elle peut être transformée en demandes nationales, préservant ainsi les droits de priorité et offrant une seconde chance aux entreprises. Cette flexibilité constitue un filet de sécurité précieux dans la stratégie de protection intellectuelle.

La gestion de la marque s’en trouve considérablement simplifiée. Un seul renouvellement suffit pour maintenir la protection sur l’ensemble du territoire européen, éliminant la complexité administrative liée à la gestion de multiples échéances nationales. Cette centralisation s’étend également au domaine judiciaire, où une compétence étendue permet de traiter les litiges de manière plus cohérente et efficace.

Cette approche représente donc bien plus qu’une simple optimisation administrative : elle constitue un véritable levier stratégique pour les entreprises européennes souhaitant déployer leur présence commerciale avec efficacité et sérénité.

Inconvénients à considérer : L'EUIPO applique des critères plus stricts que certains offices nationaux. Une signification descriptive dans une seule langue peut bloquer toute la demande. De même, un seul droit antérieur peut faire échouer la protection européenne.

L’enregistrement International du Système de Madrid (OMPI)

Aujourd’hui, les entreprises cherchent à protéger leurs marques au-delà des frontières nationales. Dans ce contexte, la procédure internationale s’impose naturellement. Elle permet de cibler précisément les territoires d’expansion commerciale envisagés.

Cette approche s’appuie sur le Protocole de Madrid. Ce texte encadre l’enregistrement international des marques. Par conséquent, il offre un accès privilégié à 106 juridictions. Notamment, ce réseau englobe les principales puissances économiques mondiales.

D’abord, cette voie procédurale présente des avantages substantiels. Ainsi, ils méritent une analyse approfondie.

Premièrement, le système international génère des économies considérables. En effet, il évite la multiplication de dépôts nationaux distincts. Cette rationalisation des coûts s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, elle mutualise les frais administratifs. D’autre part, elle standardise les procédures. Par conséquent, les déposants optimisent leurs investissements en propriété intellectuelle.

Exemple pratique : Une entreprise française souhaitant protéger sa marque aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Australie, en Chine, en Corée du Sud, au Brésil, au Mexique, en Inde et en Singapour paierait environ 25 000 euros en dépôts nationaux séparés. Via le système de Madrid, le coût total s'élève à environ 4 800 euros. L'économie réalisée atteint donc 81% du budget initial.

Deuxièmement, la portée géographique constitue un atout majeur. En effet, l’étendue de couverture mondiale accessible reste unique. Cette procédure offre aux titulaires une protection harmonisée. Elle couvre ainsi des marchés diversifiés. De plus, elle répond aux exigences économiques contemporaines.

Exemple: une entreprise suisse de cosmétiques souhaitant lancer sa gamme "AlpineCare"  a utilisé ce système pour protéger simultanément sa marque aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Australie et au Brésil. Une seule demande internationale lui a permis d'accéder à ces cinq marchés stratégiques en moins de 18 mois.

Troisièmement, le mécanisme permet une sélection ciblée des territoires. Il confère donc aux déposants la flexibilité nécessaire. Ainsi, ils adaptent leur stratégie aux réalités commerciales. Cette approche sur mesure évite les protections superflues. Simultanément, elle garantit une couverture adéquate des marchés prioritaires. Ains par exemple, une startup de cosmétiques peut initialement cibler uniquement la France, l’Allemagne et l’Espagne. Plus tard, selon son développement commercial, elle ajoutera progressivement le Brésil, le Mexique et l’Australie via des extensions territoriales.

Quatrièmement, le système autorise des cessions territoire par territoire. Il offre donc une granularité dans la valorisation des actifs. Cette faculté de démembrement géographique facilite les opérations. Notamment, elle optimise le licensing et les stratégies de monétisation.

Cas d'usage : Une société pharmaceutique peut céder ses droits sur la marque "MediCure" uniquement pour l'Asie à un partenaire local. Elle conserve parallèlement ses droits en Europe et en Amérique du Nord. Cette stratégie optimise la valorisation par zone géographique.

Enfin, la centralisation des renouvellements simplifie l’administration. L’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle gère ces aspects. Ainsi, elle réduit les risques de déchéance accidentelle. De surcroît, elle optimise le suivi des échéances contractuelles.

Application pratique : Au lieu de surveiller 15 dates de renouvellement différentes dans 15 pays, l’entreprise ne gère qu’une seule échéance décennale. L’OMPI se charge ensuite de notifier automatiquement tous les offices nationaux concernés.

En définitive, cette procédure s’inscrit dans une logique d’efficience. Elle répond aux impératifs de protection internationale contemporains. Ainsi, elle constitue un outil juridique adapté au contexte économique globalisé.

Risques spécifiques : L'attaque centrale reste la principale faiblesse de ce système. Pendant cinq ans, l'invalidation de votre marque de base détruit automatiquement vos protections internationales. Cette dépendance impose une vigilance constante.
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Marque internationale: définition et éléments clés

Système de Madrid: notion et régime juridique

Déposer une marque: maîtriser la procédure d’enregistrement auprès de l’INPI

Déposer une marque via la procédure en ligne devant l’INPI

Depuis octobre 2017, la procédure s’effectue exclusivement en ligne via le portail INPI. Cette dématérialisation réduit les délais de 8 à 6 semaines.

Par ailleurs, l’horodatage permet de bénéficier d’une sécurité juridique accrue. Vous déposez votre marque le lundi 15 janvier à 14h30. L’horodatage officiel est immédiatement enregistré. Ainsi, cette date prime sur tout dépôt concurrent ultérieur effectué le même jour.

Auparavant, les dossiers papier généraient 15% d’erreurs de transmission. Désormais, le système détecte automatiquement les incohérences. Par exemple, il signale l’incompatibilité entre « services financiers » et la classe 25 (vêtements).

La plateforme guide le déposant étape par étape. Elle propose des suggestions de classification automatiques. De plus, elle calcule instantanément les redevances dues.

Ainsi ont été constaté des économises de 3 jours ouvrables par dépôt. Cette rapidité s’avère cruciale lors de lancements produits urgents.

Phase initiale : le dépôt électronique

Votre demande reçoit immédiatement un numéro d’enregistrement national. L’INPI génère automatiquement un accusé de réception électronique. Celui-ci contient votre date de priorité légale.

Le système vérifie instantanément le paiement des redevances. Pour une marque en trois classes, comptez 290 euros. Chaque classe supplémentaire coûte 42 euros additionnels.

Pour le dépôt de la marque « Perfect Skin » en classes 3, 5 et 44, le montant s’élève à 290 euros. Le paiement par carte bancaire valide immédiatement la demande.

La plateforme impose des formats stricts pour les reproductions. Les logos doivent respecter 8 cm maximum de côté. Les fichiers ne peuvent excéder 2 Mo.

Astuce professionnelle : Privilégiez le format JPEG haute résolution. Évitez les PDF qui ralentissent le traitement.

Publicité officielle de la marque

L’INPI publie votre demande au Bulletin Officiel de la Propriété Industrielle (BOPI). Cette publication intervient sous six semaines maximum après le dépôt.

Cette publicité déclenche les délais d’opposition.

Le bulletin contient des informations précises : nom du déposant, marque demandée, classes revendiquées. Il mentionne également la date de priorité et le numéro d’enregistrement national.

Détail important : Seules les demandes jugées recevables sont publiées. Un dossier incomplet n'apparaîtra jamais au BOPI. L'INPI adresse alors une notification d'irrégularités au déposant.

Déposer une marque: double examen par l’ INPI

Déposer une marque: contrôle formel de l’INPI

L’INPI vérifie d’abord la conformité administrative de votre dossier. Cette étape concerne la classification de Nice et les formalités réglementaires.

Exemple de régularisation effectuée par l’INPI : Un déposant classe « formation en ligne » en classe 9 (logiciels). Or, cette activité relève de la classe 41 (éducation). L’examinateur rectifie automatiquement cette erreur.

L’ INPI contrôle également l’identité du déposant. Pour une société, il exige l’extrait Kbis récent. Les entrepreneurs individuels fournissent leur numéro SIRET.

Cas particulier : Les associations doivent joindre leurs statuts publiés au Journal Officiel. Cette pièce prouve leur capacité juridique à déposer une marque.

Le contrôle porte aussi sur la représentation graphique. Elle doit permettre une reproduction claire en noir et blanc. Les couleurs revendiquées nécessitent une description précise.

Déposer une marque: examen substantiel par l’INPI

L’examinateur analyse ensuite les motifs absolus de refus. Il vérifie la distinctivité et la licéité de votre marque.

Refus pour défaut de distinctivité : « RAPIDE » pour des services de livraison ou de transport sera refusé. Ce terme décrit directement la prestation. En revanche, « ECLAIR » pour les mêmes services passera l’examen.

L’ INIPI rejette les marques contraires à l’ordre public. « FUCK » sera systématiquement refusé. De même, « NAZI » ou « TERRORISTE » ne peuvent être enregistrés.

Exemple de refus : Apple a échoué à déposer « iMESSAGE » comme marque générale. L’ INPI a considéré que le terme « iMessage », phonétiquement identique à « e-message », serait perçu par le consommateur pertinent comme une désignation générique d’un message électronique, privant ainsi le signe de sa capacité à identifier l’origine commerciale des produits et services concernés.

EN SAVOIR PLUS:  

Cour d'appel de Paris, 25 septembre 2018 - Refus d'enregistrement de la marque "iMessage"

Décisions portant sur la nullité d’une marque

Savoir gérer les éventuelles oppositions à l’enregistrement de votre marque

Le dépôt d’une marque, qu’il s’agisse d’un dépôt national auprès de l’INPI ou d’un dépôt européen auprès de l’EUIPO, peut faire l’objet d’une procédure d’opposition introduite par un tiers estimant que la marque demandée porte atteinte à un droit antérieur.

Cette procédure constitue un mécanisme fondamental de défense des droits de propriété intellectuelle, mais elle n’implique pas nécessairement un contentieux judiciaire lourd. Il existe en effet plusieurs voies amiables permettant de résoudre efficacement le litige.

EN SAVOIR PLUS: Opposition auprès de l’INPI: comment empêcher l’enregistrement d’une marque identique ou similaire à la vôtre?

Cadre juridique de l’opposition

L’opposition est prévue par l’article L712-4 du Code de la propriété intellectuelle (pour la France) et par le Règlement (UE) 2017/1001 pour les marques de l’Union européenne. Elle peut être introduite par le titulaire d’une marque antérieure, mais aussi, dans certains cas, par le titulaire d’un nom commercial, d’une dénomination sociale, d’un nom de domaine ou d’une indication géographique. La demande doit être introduite dans un délai de deux mois à compter de la publication de la demande de marque.

L’office compétent informe le déposant, qui peut alors formuler des observations en réponse et, le cas échéant, entamer un dialogue avec l’opposant. Une fois les arguments échangés, l’office rendra une décision qui peut aller du rejet pur et simple de l’opposition à l’acceptation totale, voire partielle, de celle-ci.

Les options amiables : négociation, limitation ou accord de coexistence

Une opposition n’exclut pas un règlement amiable du différend. Au contraire, les offices de propriété industrielle encouragent activement les parties à trouver une solution négociée avant la décision finale.

Parmi les solutions amiables envisageables, on peut citer :

  • La limitation volontaire du libellé de la demande de marque : si les produits ou services sont trop proches de ceux couverts par la marque antérieure, le déposant peut proposer une restriction de sa demande afin de limiter le chevauchement.
  • Un accord de coexistence : les parties peuvent conclure un accord par lequel elles reconnaissent leurs droits respectifs et s’engagent à ne pas contester l’usage ou l’enregistrement de leurs marques respectives, sous certaines conditions (par exemple, distinction géographique, différenciation graphique ou sectorielle).
  • Le retrait partiel ou total de la demande : dans certains cas, si l’opposition est jugée fondée et la marque peu défendable, un retrait peut éviter des frais inutiles et préserver les relations commerciales.

Ces options permettent d’éviter un rejet officiel de la demande, potentiellement préjudiciable pour la stratégie de marque de l’entreprise, tout en préservant une solution constructive entre les parties. L’accord amiable peut être formalisé par écrit et transmis à l’office pour mettre fin à la procédure.

Recommandations stratégiques

Dès la notification d’une opposition, il est recommandé de procéder à une évaluation des risques juridiques : comparaison des signes, examen du marché, antériorités opposées, usage effectif des marques. Cette évaluation permet d’orienter la stratégie, qu’elle soit contentieuse ou amiable.

Dans le cadre d’une négociation, il est conseillé de faire appel à un avocat spécialisé pour encadrer l’échange de propositions, sécuriser juridiquement l’accord éventuel, et éviter toute reconnaissance implicite d’un droit ou engagement préjudiciable à long terme.

Attention : L'absence d'opposition ne garantit pas l'absence de conflits futurs. Un titulaire peut toujours agir en contrefaçon après votre enregistrement.  
EN SAVOIR PLUS: Répondre à une opposition de marque: pourquoi et comment?

Optimiser votre stratégie post-dépôt

Surveiller vos échéances

Déposer une marque crée des obligations de renouvellement décennales. Cette surveillance exige une organisation rigoureuse pour éviter les déchéances accidentelles.

Un conseil spécialisé gère habituellement ces échéances critiques. Cette délégation sécurise votre patrimoine intellectuel sur le long terme.

Prouver l’usage effectif de la marque

Toute marque enregistrée doit être utilisée dans les cinq ans. Cette obligation d’usage protège contre l’accaparement abusif de signes distinctifs.

Documentez soigneusement vos premières utilisations commerciales. Ces preuves deviennent cruciales en cas de contestation ultérieure.

Défendre activement vos droits

Déposer une marque n’apporte aucune protection automatique. Vous devez surveiller le marché et agir contre les contrefaçons. Cette vigilance active préserve la valeur de votre investissement.

Conclusion : déposer une marque avec succès (INPI, EUIPO et OMPI)

Déposer une marque représente bien plus qu’une simple formalité administrative. Cette démarche stratégique structure votre développement commercial et protège votre identité.

Chaque situation présente ses spécificités uniques. Par conséquent, l’accompagnement d’un conseil spécialisé optimise vos chances de succès. Cette expertise technique vous fait gagner du temps et évite les erreurs coûteuses.

N’attendez pas que vos concurrents agissent en premier. Déposer une marque aujourd’hui sécurise votre avenir commercial. Votre marque devient alors un actif valorisable et cessible.

EN SAVOIR PLUS: La surveillance de marque: une nécessité pour l’entreprise

Prochaines étapes recommandées :

  • Évaluez votre situation entrepreneuriale actuelle
  • Définissez votre stratégie territoriale prioritaire
  • Effectuez une recherche d’antériorité approfondie
  • Choisissez votre procédure de dépôt optimale
  • Lancez votre demande avec un accompagnement expert

Déposer une marque transforme votre no en véritable capital. Cette protection juridique renforce votre positionnement concurrentiel durablement.

N’hésitez pas à vous faire assister par le cabinet d’avocats OOLITH!

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